Construire en matière grise, Quentin Béliard

Construire en matière grise
Clichy-sous-bois, Ile-de-France, France

Quentin Béliard
Bicursus Ingénieur / Architecte

Jury :
Marc Hymans - Directeur(trice) de Diplôme
Guillaume Faas - Président(e) de soutenance
Lionel Lemire - Enseignant(e) ESA
Martin Pointet - Expert(e)
Alexandre Dubor - Expert(e)
Paule Trojani - Jeune Architecte DESA
Michael Halter - Candide

Dans un contexte de crise climatique, l’architecture doit se réinventer. L’architecte est amené à créer des bâtiments destinés à une population en croissance exponentielle, malgré des ressources qui s’épuisent. Face à l’urgence de cette crise, des solutions efficaces doivent dès maintenant être mises en œuvre dans ce domaine.

Le numérique et les outils technologiques peuvent alors s’apparenter à une manière d’accélérer le processus empirique de création et produire une architecture vernaculaire et évolutive. Pour renforcer ces propos par la pratique, j’ai effectué un stage de 3 mois au sein de l’Institute for Advanced Architecture of Catalonia (IAAC) à Barcelone. Le laboratoire est notamment spécialisé dans l’impression 3D de terre crue. J’ai donc appuyé la démarche créative de ce projet de diplôme sur les socles théorique et expérimental du mémoire et du stage à l’IAAC ainsi que sur ma prise de position politique en tant qu’architecte.

Ainsi, l’implantation et le choix programmatique du projet naissent du constat que la nature est souvent négligée dans la conception. Avec des espaces naturels qui se raréfient pour les besoins d’une population croissante, l’architecture doit faire cohabiter au sein d’un même espace différentes fonctions, capables de servir flore, faune et humains confondus. Le projet se propose ainsi comme une alternative qui vise à lier un programme de centre funéraire / crématorium à celui d’un parc. Ces considérations sociales sont portées par une innovation technique et un processus constructif qui sont au cœur du projet.

Implanté à Clichy-sous-bois (93) dans une ancienne carrière désormais utilisée pour stocker les déblais des travaux du Grand Paris Express, la terre est un élément omniprésent. Le matériau terre est alors détourné pour être utilisé à la fois pour le coffrage et pour l’impression 3D d’arches qui constitueront le projet.

Le travail architectural de chacun des espaces laisse dégager des ambiances différentes selon la fonction abritée, qu’il s’agisse du recueillement des familles ou de la manipulation des défunts. Enfin, une fois le projet construit, le paysage minéral de la carrière sera peu à peu recouvert d’herbes, d’arbustes et d’arbres qui permettront de faire cohabiter centre funéraire et forêt de la mémoire.

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