L’Ecurie de l’épicurien, Robin Guyot Donahue

L’Écurie de l’épicurien
Villaroy (78), France

Robin Guyot Donahue
Licence 2 / Semestre 1

Enseignant(e/s) d’atelier :
Fabienne Bulle
Sébastien Chabbert

"L’Écurie de l’épicurien" est, au-delà d’une écurie, un lieu de vie et d’activités pour les chevaux retraités ou voyageurs. La ferme de Villaroy contient tant d’histoire et de caractère qu’elle a vocation à être rénovée dans l’art de l’artisanat et de la simplicité. Le projet traite ainsi 2 bâtiments qui permettent, de par leur implantation et leur structure, d’accueillir des chevaux. Le cheval, noble et admiratif, devient l’habitant du projet.

L’épicurien, ici, c’est celui qui profite de l’instant, le bon vivant qui s’entoure de vie dans un espace de qualité mettant en valeur des matériaux bruts, des formes douces et des tons chaleureux. Ainsi, la posture adoptée dans ce projet est de cultiver l’essence même des choses. Dans ce travail méticuleux avec l’architecture existante, chaque modification entraîne une contrainte et chaque contrainte laisse place à une opportunité.

Le projet a été conçu à partir de traces déjà présentes : par le traitement du sol, on observe des encastrements de bois qui évitent de glisser. Puis les limites et ouvertures, puis les partitions : une sellerie, un espace de vie, des box style allemand (système d’entretien) dos à dos, une douche, des espaces de stockage et un espace pour le fumier. Le principal enjeu ici étant de voir cette rangée de têtes côté cour.

L’aménagement de mezzanines sous la toiture nécessite des modifications sur la charpente existante. Leur utilité est multiple : stockage et protection du foin en hauteur permettant de conserver la chaleur d’hiver et de laisser respirer les box.

Vient ensuite la réflexion sur l’enveloppe extérieure : un tissage bois inspiré de moucharabieh du Maroc et du motif d’une table à manger signée Frank Lloyd Wright. Un linteau en bois massif en plein cintre vient en assurer la stabilité structurelle. Cette paroi ajourée, traversée par les vents dominants du sud-ouest, assure la ventilation de l’écurie. La pierre de meulière, déjà présente sur le site, est mise en valeur afin de conserver l’âme de la ferme. Les murs de la façade côté cour sont, quant à eux, conçus en planches de bois clair.

La dernière étape concerne la toiture qui vient recouvrir et protéger le projet. Le choix a été fait de garder le toit d’origine en terre cuite et de ne pas en changer la silhouette, cohérente avec les autres corps de la ferme.

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