Toko-utsuri, Garance Chauveau

Toko-utsuri
Halle TLM Curial, Paris (75), France

Garance Chauveau
Licence 2 / Semestre 2

Enseignant(e/s) d’atelier :
Jean Bocabeille

Toko-utsuri : « L’accord parfait sublimant à la fois le salon et l’œuvre présentée. »
L’éloge de l’Ombre, Junichiro Tanizaki

Le projet est destiné à l’accueil de mangakas japonais (dessinateurs de manga) dans le contexte d’un échange entre dessinateurs nippons et français. Les bandes dessinées produites au sein de ce programme sont mises à disposition du public dans une grande bibliothèque d’œuvres originales. Elles peuvent ainsi faire l’objet d’une sélection et d’une édition.

L’accès au bâtiment se fait par le rez-de-rue, la sortie se fait par le niveau supérieur de la Petite Ceinture. L’idée de se plonger dans la pénombre avant d’être happé par la lumière provenant de ce lieu qui sort de l’ordinaire urbain est ici mise en valeur. La conception paysagère obéit à une palette de couleurs en concordance avec le nouveau bâtiment, intégrant notamment au sol de la brique rouge.

Le bâtiment du rez-de-rail se compose de tranches dans lesquelles sont disposées les ateliers, des espaces communs et des salles plus intimes permettant à l’apprenti et au maître de travailler en tête-à-tête. Des logements sont prévus pour les maîtres afin d’assurer leur hébergement pour la durée de leur résidence artistique. Au niveau inférieur du rez-de-rue, le programme est constitué des salles d’impression, d’édition et de mise en page.

Le travail de l’espace et de la lumière reste l’intérêt primordial de ce projet. Comment penser des espaces qui puissent permettre aux dessinateurs d’exprimer toute leur créativité ? Ainsi, des volumes singuliers et différents de ceux dont nous avons l’habitude, constituent les espaces. De grandes strates en verre génèrent des jeux complexes d’ombres. A l’instar des vignettes de mangas, composées de perspectives abruptes et de vues plongeantes et contre-plongeantes, les espaces étroits et hauts de plafond de ce bâtiment invitent les artistes à ressentir dans la réalité l’imaginaire de leurs dessins. Il en va de même pour les jeux d’ombre et de lumière qui sont au fondement de l’art du manga, s’agissant d’un médium qui ne recourt pas à la couleur.

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