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Bernard Delage

Culture Scientifique et Technique
Encadrement de Diplômes
PRÉSENTATION


Architecte DESA et acousticien, Bernard Delage a commencé sa carrière professionnelle au Maroc en 1976 comme chef d’agence d’A. Mseffer, architecte DPLG, avant de cofonder à Paris en 1984, avec Louis Dandrel et Denis Fortier, l’atelier de recherches acoustiques appliquées Espaces Nouveaux, puis la Société Diasonic. Il effectue alors des recherches/expérimentations sur le paysage sonore et le design sonore pour divers commanditaires (la RATP, la SNCF, le Plan Urbain, le Plan Construction, le Ministère de l’Environnement, le Ministère des Affaires Etrangères, la Ville de Paris).

En 1989, il crée le bureau d’études acoustiques Via Sonora, et collabore avec des agences privées d’architecture, d’urbanisme, de design global et de paysage, aussi bien en France qu’à l’international. Il gère en particulier pour le PUCA (Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement) une série d’ateliers inter-professionnels de recherche prospective sur la maîtrise des bruits et participe au programme "Logements Design pour Tous".

En 2016, il cède le bureau d’études acoustiques Via Sonora à un collaborateur de longue date, l’acousticien Dominique Potin. Il se consacre désormais à l’enseignement et à la médiatisation de ses connaissances en acoustique architecturale et urbaine. Il intervient régulièrement à l’ESA (École Spéciale d’Architecture), et ponctuellement à l’ENSCI (École Nationale Supérieure de Création Industrielle). Il est l’auteur de l’ouvrage "Paysage sonore urbain" aux Editions du Plan Construction (1980).

Voir en ligne : Via Sonora

ENSEIGNEMENT

Acoustique
Formation Initiale, Cycle Licence

Objectifs

En L2/S2, le cours donne les bases du confort acoustique dans les bâtiments et leur environnement. Il permet de comprendre les grands principes et les principales applications de l’isolation acoustique, dont la maîtrise permet la concomitance des activités en ville, 24h sur 24h, et autorise la densité, la proximité, la juxtaposition ou la superposition des lieux de vie, de loisirs et de travail dans le respect de chacun. De même pour la correction acoustique, c’est à dire le traitement de la sonorité, qui garantit de bonnes conditions de travail (dans les ateliers, les usines, les open spaces, les lieux d’enseignement), et permet aussi d’apprécier la musique, les conférences, le cinéma dans des conditions optimum. Le cours est aussi une formation à la collaboration de l’architecte et de l’acousticien, appelés à créer ensemble des bâtiments dotés des qualités acoustiques nécessaires et suffisantes à leur usage.

En L3/S2, les connaissances acquises en L2/S2 sont élargies, approfondies, et mises en application dès l’esquisse, aussi bien dans l’environnement du bâtiment (paysage sonore) que dans le bâtiment lui-même (techniques et matériaux en fonction du langage architectural).

Thèmes

 Isolement acoustique vis à vis des bruits extérieurs (protection des occupants des bâtiments quand l’environnement est bruyant, ou perturbé par des vibrations).
-  Protection du voisinage (quand le bâtiment est source de bruit lui-même - industrie, atelier, salle de concert,...).
-  Isolement vis à vis des bruits intérieurs (l’isolation des locaux entre eux lorsque des locaux bruyants sont susceptibles de perturber des locaux réclamant du calme dans un même bâtiment).
-  Traitement de la sonorité (pour garantir une bonne intelligibilité de la parole, la confidentialité ou la facilité des échanges, la musicalité des salles de concert).
Maîtrise des bruits d’équipements (ascenseurs, escaliers mécaniques, ventilation, rafraichissement, PAC,...).
-  Sonorisation des salles de spectacle (pour dépasser les limites de l’acoustique naturelle).
- Paysages sonores (des sons de la nature aux installations acoustiques ou électro-acoustiques de type land-art).
-  Design sonore (du stimulus fonctionnel à l’esthétique des objets).

Évaluation

- En L2/S2, reportage (4 feuilles A4) sur les qualités acoustiques d’un bâtiment parisien exemplaire + contrôle sur table (QCM) + présence au cours (démontrée par prise de notes).
- En L3/S2, dossier sur le traitement acoustique du projet (cartographies sonores, dimensionnements, détails et perspectives intérieures) + présence aux TD (démontrée par prise de notes).

ENSEIGNEMENT

Encadrement de Diplômes
Formation Initiale, Cycle Master


On distingue parfois les architectes "praticiens" et les architectes "chercheurs". Dans mon exercice professionnel, j’ai été l’un et l’autre, d’abord essentiellement chercheur-expérimentateur jusque vers 40 ans, puis essentiellement praticien.

Je crois aux vertus du feedback de la recherche sur la pratique… et réciproquement. J’apprécie aussi les chemins de traverse, les expérimentations improbables, les métissages professionnels. Lorsque vers 40 ans je me suis spécialisé en acoustique, cela ne m’a pas fait oublier toutes les autres disciplines, techniques, artistiques, paysagères, etc. qui participent à la réalisation d’un "monde meilleur".

Depuis quelques années, j’enseigne l’acoustique et la "méthodologie du mémorandum" à l’ESA, ainsi que la lumière naturelle en architecture et le bioclimatisme à l’ESTP. J’interviens aussi régulièrement à l’ENSCI (Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle) : de l’objet à la ville, on retrouve les mêmes questions d’échelle, de pertinence, de générosité, d’audace et de retenue, de vision personnelle et de culture partagée.

Aujourd’hui, après avoir beaucoup appris des personnes avec lesquelles j’ai collaboré, j’ai foi en une architecture :

- contextuelle (prise en compte, sans soumission stérile, des contextes géographique, climatique, politique, économique, social et sociétal).
- collaborative (conception en équipe pluridisciplinaire transversale et imaginative, dans laquelle nul ne soit borné à sa "spécialité").
- utile (recherche prioritaire de qualités d’usage - mise en exergue, bien sûr, par les qualités d’image - attention soutenue aux besoins des utilisateurs, anticipation raisonnée de leur évolution).
- construite et ordonnée (accès à la compréhension de l’édifice par une construction explicite, à son appréciation par une mise en espaces liant pratique et poétique, à son expérience par un tempo des parcours stimulant, à son esprit par une composition subtile des ambiances).
- réciproque (impliquant des échanges fructueux entre bâtiments, formes urbaines, paysages, éléments, réseaux et flux).
- résiliente (capable d’abriter/protéger ses occupants - pour l’essentiel - en toutes circonstances prévisibles, sans pour autant exclure ni l’élégance, ni l’expérimentation).
- généreuse (dépassant allègrement le minimum réglementaire et la stricte demande, multiscalaire, élargissant le champ des possibles).