Mise en paysage de l’Ile Lacroix

Pauline Thibout

© Pauline Thibout

Mise en paysage de l’Ile Lacroix
Rouen, Normandie, France

Pauline Thibout
Bicursus Ingénieur-Architecte (IA)

Jury :
Régis Guignard - Directeur(trice) de Diplôme
Anne-Laure Jourdheuil - Président(e) de Soutenance
Geoffroy Mesnier - Enseignant(e) Extérieur(e)
Serge Renaudie - Expert(e)
Claire Criqui - Jeune Architecte DESA
Estelle Barucq - Candide


L’Ile Lacroix, située au cœur de la ville de Rouen, est un espace fluvial urbain singulier. La perméabilité de son tissu urbain, son éloignement physique avec le reste de la ville et les multiples visibilités qu’elle génère depuis la vallée de la Seine sont les principaux éléments qui marquent son identité. L’Ile Lacroix est à la fois un havre de paix pour ses 1 400 habitants, un lieu de loisirs sportifs, ainsi qu’un territoire qui tourne le dos à la ville. Comment la vallée de la Seine, dans son état de nature spectaculaire, permet-elle d’établir un dialogue entre l’île et son territoire ? Quelles réponses peut-on donner aujourd’hui dans la revalorisation d’une île fluviale urbaine par la mise en paysage ?

Recréer des ambiances et faire fonctionner des dispositifs spatiaux selon plusieurs échelles de perception permet de dépasser la seule dimension locale de l’intervention du projet, d’en démultiplier l’espace restreint. L’articulation des lieux par le dessin des espaces ouverts de la ville relie les échelles et met en scène un site dans son territoire, ce qui peut paraître confus lorsque l’on se déplace dans l’espace urbain. La mise en paysage d’un territoire est une démarche qui demande du temps. Elle se base sur un repérage des lieux, une expérience éprouvée sur le terrain et une observation des ambiances changeantes au cours des saisons à la suite de relevés et d’enquêtes.

La mise en paysage de l’Ile Lacroix permet la confrontation des échelles fluviale, urbaine, insulaire et architecturale. En enrichissant ses qualités paysagères, cette île-jardin devient un lieu de respiration au cœur de la ville, un territoire à la fois de divertissement, de loisirs, et de contemplation de la biodiversité. A l’image d’un laboratoire à ciel ouvert, l’île devient un support pédagogique autour de la nature et une base expérimentale des services écosystémiques générés entre habitants, animaux et végétaux. Tout en venant compléter les collections du Musée d’Histoire Naturelle de Rouen, le programme de Centre Culturel de l’Environnement et de la Biodiversité permet l’exposition d’études récentes, la sensibilisation aux sciences participatives, le développement d’un pôle de recherche et l’animation d’ateliers pédagogiques.

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