La Transhumance des bergers tunisiens
Zmerten, Tunisie
Youssef Turki
Jury :
Roberto D’Arienzo - Directeur(trice) de Diplôme
Ursula Biuso - Président(e) de Soutenance
Sylvie Chirat - Enseignant(e) Extérieur(e)
Nahed Gmiha - Expert(e)
Elias Sad - Jeune Architecte DESA
Claire Doussard - Candide
Parcourant jusqu’à 10km par jour, les bergers de Zmerten, un petit village d’une centaine d’habitants situé au sud-est de la Tunisie, effectuent des transhumances quotidiennes à la recherche de pâturages pour leur bétail.
Afin d’optimiser ces mouvements au profit des populations, cette recherche-projet de fin d’études envisage la transhumance comme un système d’échanges pour une économie interne entre les villages traversés. Ainsi, cette revalorisation du territoire a pour principal objectif de stimuler les micro-économies locales et encourager les jeunes populations à rester, mais doit aussi permettre la circulation des savoir-faire entre les villages voisins.
Afin d’encourager la réhabilitation des formes d’habitat locales, une crèmerie permettant de transformer le lait en fromage ou en beurre, est implantée au sein de logements troglodytes. Une deuxième cellule est ainsi conçue pour abriter un logement avec un salon, une salle à manger et une cuisine creusés dans la pierre. Un atelier vient compléter cet ensemble, et permet aux bergers de la région de tondre, entretenir et soigner leurs bêtes.
Les olives de la région sont actuellement vendues au kilo à des industriels, ce qui signifie un grand manque à gagner pour les populations locales. En réponse à ce constat, une huilerie est conçue et intégrée au parcours des transhumances, permettant ainsi la transmission des techniques anciennes de fabrication qui tendent à disparaître au profit des pratiques modernes.
Au niveau des postes de tir construits durant la Seconde Guerre Mondiale, les tranchées existantes sont réaménagées afin de permettre aux bergers d’y rassembler leurs troupeaux et les casemates sont reconverties en refuges pour leurs permettre de se reposer à l’ombre. Durant ces temps de pause, les bergers les plus âgés pourront transmettre aux plus jeunes leur culture ancestrale. Des dispositifs sont prévus pour abriter des livres de lecture, de poésie et de philosophie berbères ainsi que des instruments de musique.