À dire vrai, ce ne sont que des bains

Tom Legziel

© Tom Legziel

À dire vrai, ce ne sont que des bains
Nice (06), France

Tom Legziel

Jury :
Frank Salama - Directeur(trice) de Diplôme
Bertrand Renaud - Président(e) de Soutenance
Emmanuel Choupis - Enseignant(e) Extérieur(e)
Éric Mootz - Expert(e)
Alexis Millet - Jeune Architecte DESA
José Luis Fuentes - Candide


Situé sur la Colline du Château à Nice, ce projet de fin d’études vise à concevoir une expérience favorisant le dévoilement spirituel de l’individu, dans le but de produire d’authentiques interactions sociales.

Il s’agit ainsi d’imaginer des bains publics qui, selon les modèles des onsen japonais et des thermes de l’Antiquité romaine induisent la nudité des corps, une relation intime avec les éléments et le paysage, ainsi qu’une certaine sincérité architecturale. Car quel architecte pourrait demander aux usagers de ces lieux de se dévoiler sans en faire autant avec son édifice ?

Le site dans lequel le projet se loge est tellement prégnant que l’intervention architecturale s’est limitée à une légère toiture épousant la topographie. En apparence simple, sa structure apparente définit l’espace. Elle magnifie les minéralités et cadre les paysages.

La sincérité architecturale du projet se caractérise aussi par le parti-pris de mettre en lumière ce qui ne l’est habituellement pas. Les systèmes d’exploitation de l’eau pour les bains, situés au centre et au point le plus bas de la construction, sont ainsi exposés à travers une expérience immersive permettant de comprendre le fonctionnement d’un doublet géothermique. Une fois chauffée dans l’échangeur thermique, l’eau est acheminée au point le plus haut des bains. Le terrain étant creusé en gradins, l’eau, qui circule par des rigoles de bassins en bassins, subit un abaissement progressif de sa température, pour finalement retourner dans la partie technique, ou elle est assainie, filtrée et réinjectée dans le système.

Cette configuration en cascade est d’autant plus intéressante si l’on s’en sert pour créer des paliers d’exposition corporelle, en allant progressivement d’espaces qui permettent de voir sans être vue, vers des espaces complètement ouverts.

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