Introduction

La friche du TEP-Ménilmontant, Paris (75), France
© TEP Ménilmontant
Atelier d’Architecture Licence 3 / Semestre 1

Enseignant(e/s) d’atelier :
Roberto D’Arienzo
Thomas Coldefy
Valérie Vaudou

Mixité-Capitale au TEP de Ménilmontant

Contexte et posture

L’année de Licence 3 / Semestre 1 vise une montée en complexité du projet tant dans la relation au contexte que dans la prise en main du programme. C’est d’abord par l’immersion dans un territoire dense en cours de transformation que l’étudiant a été amené à se positionner, en intégrant l’environnement proche et lointain, avec sa multitude de contraintes et opportunités. Il s’est agit de mener à bien une réflexion sur l’échelle, les gabarits (hauteurs, épaisseurs), les limites (perméables, poreuses, opaques, fragmentées, continues), la qualité des espaces libres, les usages, les données environnementales,... L’appréhension du site a été nourrie par les différentes approches disciplinaires (arts plastiques, paysagisme, urbanisme, structure).

Mixité-Capitale

Si la ville fait preuve de tout temps d’une imbrication de fonctions diverses, les enjeux du développement durable poussent chaque concepteur contemporain à transcrire cette complexité à l’échelle de chaque bâtiment et de chaque structure. Cela passe sans conteste par le traitement de la mixité et de l’hybridation de programmes combinés, conduisant à associer des espaces de différentes tailles, de différentes exigences, de différentes temporalités (convoquant la notion de "chronotopie" ou d’espace-temps urbain, fondée sur les principes de rythmes et de mutualisation), de différents besoins en matière de confort ou d’accessibilité. Toute construction devient ainsi, potentiellement, l’expression d’enjeux climatiques et écologique majeurs. Elle permet par cela l’intensification indispensable de la ville à travers l’abandon de la logique du zoning, chère au Mouvement Moderne mais aujourd’hui pleinement dépassée.

Le site : le TEP de Ménilmontant, Paris 11e

Le site choisi pour le semestre de Printemps 2022 se trouve dans le 11e arrondissement de Paris, à proximité du Cimetière du Père Lachaise. Longtemps occupé par des terrains d’éducation physique (TEP), il est actuellement en friche, suspendu dans l’attente d’un projet d’urbanisation visant la construction d’un ensemble immobilier comptant 85 logements sociaux avec des terrains de sport, et intégrant, dans le sous-sol, un centre de triage des déchets et, sur les toits, des espaces végétalisés.

Surveillé sans relâche par un collectif d’habitants épaulé par les élus de l’opposition ainsi que par le Verts alliés à la Mairie de Paris, le TEP devient "Terre d’Ecologie Populaire", un lieu autogéré de rencontre, de partage, de protection, mais aussi d’action au sein de la ville dense. Sa transformation, très controversée en raison notamment du taux élevé de minéralisation qu’elle propose, fait l’objet de négociations avec l’Hôtel de Ville.

Programme

Les projets d’atelier intègrent, en un seul immeuble mixte, plusieurs logements collectifs de différentes typologies (du T1 au T5) pour un total de 2 000m2 environ de surface, ainsi qu’un centre d’étude de la biodiversité urbaine, d’une surface de plancher comparable.