Les Grands ensembles, autrement
Le Chêne Pointu, Clichy-sous-Bois (93), France
Maryam Abdeljalil
Master 1 / Semestre 1
Enseignant(e/s) d’atelier :
José Luis Fuentes
Groupe de travail :
Maryam Abdeljalil
Begüm Karaoglu
Chloé Massip
Ramon Simonetti
Comment faire pour redonner une urbanité à des quartiers où la ville s’est dissoute ?
Un site d’étude a été identifié à Clichy-sous-Bois, au sein des grands ensembles régis par la copropriété du Chêne Pointu. Mon attention s’est tout particulièrement portée sur la barre de logements Védrines dont la démolition est prévue pour 2021. Les grands ensembles représentent cependant un patrimoine bâti et dont la restructuration permettrait de redynamiser des quartiers aujourd’hui mal vécus. Des interventions sur l’existant permettraient de désenclaver ces zones en les réinsérant dans une trame urbaine cohérente et de replacer leurs habitants dans une dynamique de valorisation sociale.
Le parti pris est donc celui de la rénovation plutôt que de la démolition. L’objectif est de conserver la structure existante et d’y adjoindre une structure extérieure légère et indépendante. Cet exosquelette en acier ne nécessiterait pas d’intervention sur la structure existante.
L’exosquelette permet une extension des logements, notamment afin de créer des espaces extérieurs privatifs, que l’on retrouve rarement dans les barres. La façade Est est traitée par une alternance de coursives et de balcons afin de favoriser de nouveaux usages et de nouveaux rapports au voisinage, tout en gardant une façade linéaire peu profonde. En façade Ouest, les extensions sont plus importantes, créant ainsi plus de linéaire de façade mais permettant aussi une libre interprétation et occupation des espaces créés par les habitants : pièce en plus, jardin d’hiver, loggia, balcon,...
Les typologies d’appartements existants sont également modifiées afin d’accueillir des compositions de foyer plus variées : mixant plusieurs générations ou cellules monoparentales par exemple.
Les équipements au pied de la barre sont également repensés et hiérarchisés afin de recréer des qualités d’espaces communs. Cela peut se traduire par le remplissement des espaces vides des grands ensembles par de nouvelles formes et fonctions urbaines favorisant la mixité fonctionnelle et le lien social.
De ce fait, le rez-de-chaussée de la barre Védrines est réinvesti par des locaux d’activités, le parking existant est couvert d’un toit végétalisé, travaillé comme une topographie et régulièrement percé d’ouvertures zénithales. L’espace vert généré est abrité de la rue par des ateliers d’artisanats recréant une nouvelle façade en alignement avec la chaussée.